dimanche 31 mai 2015

Autour de Cape Town

À l'occasion d'une formation professionnelle au Cap, le hasard du calendrier a fait que, sur 17 jours, j'ai eu 8 jours à occuper. Quelle chance pour moi de découvrir la région !

Pour changer, j'ai écrit ce voyage sous une forme plus détaillée, un peu comme un mini-guide quotidien qui pourrait servir à tous ceux qui veulent occuper une semaine au Cap (sans location de voiture pour profiter au mieux de l'environnement et ne pas s'énerver sur les routes...).

Quelques infos pratiques...
Argent
Le rand est actuellement très favorable par rapport à l'euro : 13 rands pour 1 euro. J'ai commandé ces devises au bureau de change de l'aéroport de St Denis car il n'y a que 5 euros de frais, quel que soit le montant ! C'est donc plus intéressant qu'un retrait au distributeur sur place et que des paiements par CB... En plus, ils reprennent les billets non utilisés, sans frais, sur présentation du ticket.

Téléphone/Internet
Acheter une petite carte SIM chez MTN ou autre. Le téléphone n'est pas cher du tout, on peut appeler en local aussi bien qu'à l'étranger et on a la connexion Internet avec... pour 20 ou 30 rands (soit quelques euros !). J'ai aussi vu quelques spots WiFi gratuits et des cybercafés, à 5 rands de l'heure...

Hébergement
J'étais logée (par l'école) chez l'habitant dans le pittoresque quartier de Bo Kaap, à 10 minutes à pied de la grande rue centrale Longstreet. Ce fut l'occasion de découvrir les jolies maisons colorées du quartier musulman du Cap et de partager le quotidien de ces familles d'une gentillesse extrême. Le muezzin appelle à la prière à 6 heures du matin, ce qui fait un réveil en douceur sans besoin de programmer un quelconque appareil !
Si vous le pouvez, cherchez un hébergement (backpacker ou airbnb) dans ce quartier sur les hauts de la ville, vous aurez ainsi une vue à couper le souffle sur la montagne de la Table et serez très bien situés !


La jolie maison de mes hôtes et toutes les fenêtres pour profiter du spectacle




Jour 1
Je commence par acheter un ticket de deux jours pour le City Sightseeing Bus (cytysightseeing.co.za - 270 rands soit 20 euros (petite promo si on achète en ligne mais vu la commission prélevée par les banques, autant payer sur place !)), ces bus rouges à impériale que l'on trouve dans de nombreuses villes du monde et qui proposent des circuits bien étudiés avec de nombreux arrêts stratégiques, d'où l'on peut descendre et monter à sa guise (hop-on, hop-off comme ils disent). Ils proposent 2 boucles principales qui chacune comportent des variantes et des extras gratuits, ainsi que des réductions sur certaines activités.

Pour le jour 1, mon objectif est de gravir Table Mountain car le temps est magnifique. J'avais lu : la première chose à prévoir, c'est la montagne de la Table car si la météo n'est pas bonne, il restera d'autres jours pour retenter.
J'ai de la chance, la météo est très bonne et ils prévoient une belle et chaude journée.


On devine la station de départ en bas, et la station d'arrivée, telle un nid d'aigle.


Les bus partent toutes les 20 minutes. On nous donne aussi un plan et les horaires, et des écouteurs pour les commentaires très instructifs (une vingtaine de langues disponibles !).


L'arrêt au "cable car"


5 minutes maxi pour le trajet en cabine qui tourne sur elle-même ; par contre, la météo pouvant changer radicalement, toujours avoir à l'esprit qu'il faudra peut-être redescendre à pied par le sentier Platteklip Gorge...


J'ai prévu de marcher jusqu'en haut, justement par ce fameux sentier Platteklip Gorge, puis de redescendre en cabine pour continuer le circuit du bus et rester dans les temps. La montée est donnée en 2 à 4 heures selon le niveau... mais c'est assez raide (de grosses marches tout le temps, sauf une longue partie plate), et cela peut aussi se compliquer selon la météo (brouillard, crachin ou fort soleil !).

Les paysages me laissent sans voix (d'un autre côté, je n'ai personne à qui parler !!).
Vue sur Lion's Head


De l'autre côté, la ville et Devil's Peak. En bas, le chapelet des voitures pour le téléphérique.


La montée commence un peu avant la station de départ, on passe exactement sous les câbles. Les touristes peuvent nous narguer depuis leur nacelle... mais ils ne savent pas ce qu'ils loupent !


Un peu de répit avec cette longue partie horizontale ; mais le soleil chauffe la paroi qui renvoie sa chaleur, on est donc "cuit" des deux côtés ! Et pas beaucoup d'ombre...


La rare végétation locale : les proteas.


Avoir le pied sûr et ne pas avoir le vertige




J'arrive à un croisement ; de gauche vient le sentier qui part des jardins de Kirstenbosch (Skeleton gorge) et à droite monte le sentier vers le sommet.


Il faut bien s'hydrater et prendre de l'énergie en barres car ce dernier morceau s'annonce ardu... la fameuse gorge !


Coup d’œil en arrière :


Une idée du sentier




Enfin de l'ombre !


Un visage de profil s'est caché dans la roche... saurez-vous le retrouver ?


C'est juste au-dessus de la dame en vert, un profil tourné vers la gauche, sourcils froncés... étonnant, non ?
La gorge se rétrécit de plus en plus, signe qu'on arrive au sommet. Un dernier effort...


Je me retourne quand même pour admirer le chemin parcouru... c'est l'heure du pique-nique maintenant !


Je choisis le plus beau point de vue


Ils le sont tous !


De nombreux sentiers sillonnent le sommet et il y a même des visites guidées gratuites.


En s'avançant, on aperçoit l'Atlantique.


En se rapprochant de la station de départ du téléphérique, on a une vue plongeante sur la côte...


Et les belles plages... dommage que l'eau soit si froide !



Habitué à la présence humaine, un dassie se laisse photographier avant de disparaître.


Il y a déjà foule dans la file d'attente pour redescendre. Je prends un billet "retour" (117 rands soit 8,70 euros) avant d'admirer la vue une dernière fois :


Les cabines sont remplies... mais je suis bien placée. Je mitraille à tout va.



Il n'y a des vitres que sur la moitié de la circonférence de la cabine, ce qui permet de faire entrer un peu d'air et de ne pas avoir de reflets sur les photos !


La descente est vraiment rapide, la station est déjà si petite là-haut !


Quand une cabine croise une autre cabine...


Il y a peu, j'étais sur ce sentier, suant et ahanant...


Et voilà, cette nouvelle merveille de la nature, c'est fait !!  Il ne me reste plus qu'à attendre le prochain bus.


Le circuit descend de l'autre côté du col, vers Camps Bay.


C'est le quartier chic avec ses belles demeures



Puis le front de mer


Il y a un arrêt juste là, je descends quelques instants sur la plage de sable blanc.


Il fait chaud mais l'eau oscille entre 15 et 20°.


Pas grand monde dans l'eau !


On s'y croirait presque...


Voir, mais surtout être vu ! Ce coin est apprécié de stars hollywoodiennes et autres sportifs ou musiciens renommés, qui arrivent à garder un semblant d'anonymat ici paraît-il...


De nombreux bars et restos, tenue correcte exigée !


Je remonte dans le bus qui s'éloigne plein nord, laissant derrière moi la plage et les "12 apôtres", ces éperons rocheux.


La mer prend des teintes idylliques.





Ici, de nombreux appartements les pieds dans l'eau, et les parkings sur les toits pour gagner de la place.


On rejoint assez vite Sea Point et sa promenade en bord de mer ainsi que ses barres d'immeubles de standing


Ce n'est pas de la pollution, ce sont des algues !


On se retrouve très vite en ville, derrière le grand stade du Cap.


Je descends à l'arrêt de l'aquarium, mais pas pour aller voir les poissons : pour profiter de la balade en bateau dans les canaux du Cap, incluse dans le prix du ticket de bus ! C'est un coin assez inattendu et méconnu de la ville. Un vase clos où seule une certaine catégorie privilégiée a les moyens de s'offrir un appartement...


C'est aussi un havre de paix, pourtant au cœur de la frénésie urbaine. La vie semble s'y écouler plus lentement.


On traverse la marina et on découvre ses hôtels de luxe





Plus sympa qu'une banale place de parking en sous-sol...


Au bout du canal, on est pratiquement au centre ville, avec ses buildings et sa vue sur la montagne.


La balade touche à sa fin, on repasse devant l'hôtel 6 étoiles... rien que ça...



Je n'ai plus qu'à reprendre le bus là où je l'avais laissé, et terminer le circuit qui me ramènera au centre ville.


Les grandes artères à angle droit (c'est facile de se repérer) et les gratte-ciel


Fin de la première journée ! Je n'ai plus qu'à remonter en empruntant une des ruelles pavées de Bo Kaap...


Jour 2
Ce matin, quel changement de temps ! Il fait 12° contre 30 la veille ! Et que dire de la visibilité...


Je me rends au centre ville pour débuter mon deuxième circuit avec le bus à impériale, le Blue Mini Peninsula tour. Ça commence par un passage devant quelques beaux bâtiments.





On s'éloigne du centre en contournant le massif montagneux. Ici, le campus universitaire.





Avec cette fraîcheur, les places à l'abri des courants d'air sont prises d'assaut, même si on n'est pas très nombreux dans ce bus ce matin !
Je laisse passer quelques arrêts et guette le moment de changer pour le Purple Wine Tour. Quand je vois des vignes à l'horizon, je sais que ce n'est plus très loin !


Les pins parasols rajoutent à cette impression de Méditerranée.


Le Purple Wine Tour est une boucle facultative qui permet de découvrir les vignobles de la région de Constantia. Il y a 3 haltes prévues si on le souhaite. Je m'arrête à la première, Groot Constantia, le plus vieux domaine d'Afrique du Sud. 1685...
Le paysage me ramène d'un coup en Languedoc après les vendanges...




Les bâtiments sont de style "Cape Dutch" et abritent entre autres un musée (entrée libre et WC à côté).


On y apprend beaucoup de choses sur l'origine de ce domaine et sur ce fameux vin qui était aimé des plus grands.




On peut se balader dans les vignes pour se réchauffer au soleil.


On peut aussi faire une visite avec dégustation.


Le ticket de bus me permet de bénéficier d'une réduction sur cette activité (45 rands au lieu de 55).


La visite est agréable quoique un peu au pas de course. Puis notre guide nous installe dans une salle où tout est prêt : un rosé, un blanc et trois rouges. Ils n'oublient pas de mettre la liste des vins et leurs prix...


Je ne m'attarde pas car il est midi et demi et après cette dégustation qui a tenu lieu d'apéro, j'ai faim ! Mon bus continue son chemin et arrive en bord de mer, malheureusement les nuages ont repris le dessus.


Nous sommes au petit port de Hout Bay. Je me dirige au Mariner's Wharf, côté "à emporter" mais il y a un restaurant à l'étage quand on est moins pressé.


Je prends leur fameux "fish and chips" et sa panure extra croustillante, et le poisson si fondant... sans oublier un thé au lait bien chaud ! Total : 74 rands (5,50 €)...


Le repas avalé, je fais un tour sur les quais.


Des otaries à fourrure sont attirées par des pêcheurs, pour amuser le passant...






 Certains ont même monté un petit numéro pour récupérer quelques piécettes...


De nombreux bateaux proposent la sortie en mer pour aller voir l'île aux otaries, Duiker Island. Sujette au mal de mer, je me contente de l'attraction sur le plancher des vaches.



Le tour du port est vite fait. Quelques stands et magasins d'artisanat local. Je remonte dans le bus qui termine sa boucle en rejoignant la côte ouest au niveau de Camps Bay, là où je suis passée la veille. Mais ce n'est plus du tout le même ciel...


Il n'y a plus personne sur les plages et les terrasses des cafés.

 
On n'a pas trop envie de s'attarder !


Fin de la 2e journée.

Jour 3
Pour ce troisième jour, j'ai acheté une place dans un Baz Bus (bazbus.com), le moyen de transport des routards au sac à dos (backpackers), ce qui signifie "budget abordable et bonne ambiance".

Le circuit, c'est le grand tour de la péninsule cette fois-ci... "1 day Cape peninsula Tour"  (650 rands, soit 48 €). C'est un petit bus (une vingtaine de personnes) avec un chauffeur et un guide qui savent mettre l'ambiance. Par exemple, demander à la nationalité la plus représentée (ce jour-là, c'était le Japon) de chanter son hymne national !!
Départ 8 h, retour 18 h environ. Plusieurs arrêts prévus, un peu de temps de libre, repas inclus, tour en VTT dans la lande, et frais d'entrée dans les 2 parcs inclus aussi. Le bon plan, je vous dis !

Comme on va plein sud, on reprend la route prise la veille avec, en prime, du soleil.


Alors que mes compagnons de voyage ont tous pris le bateau à Hout Bay pour aller voir les otaries à fourrure, je me dégourdis les jambes le long de la belle plage et respire à fond l'air iodé.


Par beau temps, ça a quand même une autre allure !


Moins d'une heure plus tard, nous avons repris le bus et empruntons la route à péage "Chapman's Peak Drive",  une route panoramique en corniche de 9 km et 114 virages. Dommage qu'un gros incendie en mars ait ravagé la végétation.


La vue sur Hout Bay est spectaculaire (penser à s'asseoir près de la fenêtre, côté droit du bus :o)).


Je me contorsionne pour prendre des photos, mais on s'arrête pour une pause grignotage sur une des aires aménagées à 180°... avec jus de fruit et muffins moelleux !
(Petit loupé dans le panoramique !)






On reprend la route.


Les aménagements pour protéger les voitures des chutes de pierres.



Fin de la route, on découvre une immense plage, Long Beach.


On ne peut pas s'ennuyer ici !


Nous sommes passés de l'autre côté de la péninsule et arrivons à Simon's Town. Dans la rue principale, de belles maisons victoriennes.






Le bus se gare, on descend, on marche quelques centaines de mètres direction la plage de Boulders et sa colonie de manchots du Cap (entrée incluse dans le ticket de bus).


Encore des paysages somptueux !



Au loin, l'Afrique côté "continent" (nous sommes sur la péninsule, ne l'oublions pas !).


Après quelques dizaines de mètres sur une passerelle en bois, nous arrivons près des manchots. Leur cri est étrange, il ressemble à un braiment d'âne ! Un cri si strident pour un animal si petit (maxi 70 cm et 4 kg) !


Ces animaux bénéficient d'un lieu de vie plutôt agréable... si ce n'est le flux des touristes qui viennent les admirer







Beaucoup de nids avec des jeunes.


Ceux-ci sont regroupés en crèche quand les parents partent se nourrir.


Après cet intermède animalier, nous remontons dans le bus et poursuivons la route jusqu'à entrer dans la réserve naturelle du Cap de Bonne Espérance (inclus dans le ticket de bus). Ici, c'est la lande à perte de vue...


Le bus s'arrête sur une route secondaire pour permettre à chacun d'enfourcher un VTT.


Ils ont des kilomètres au compteur, la selle est plus que dure mais cela suffit pour ce que l'on doit faire (une petite demi-heure).


Et c'est parti pour quelques kilomètres d'une agréable balade (serrer à gauche !!)...


Quelques points de vue


Agréable sensation d'être loin de tout



Pendant que l'on pédalait les cheveux dans le vent (ou presque, car le port du casque est obligatoire), le chauffeur et le guide avaient préparé le déjeuner : du poisson fumé, du poulet, des salades composées, de quoi faire de jolis sandwiches...


Encore un peu de route et nous voilà à Cape Point. Un chemin permet d'accéder au phare mais il y a aussi un petit funiculaire pour les plus fatigués (en sus).


Superbe vue sur le cap de Bonne Espérance et sa plage...



Mais d'abord, le phare. On grimpe un peu et on découvre une eau cristalline.


Le phare d'origine (un autre a été construit plus bas car celui-ci disparaissait régulièrement dans la brume).


En 1488, Bartolomeo Dias l'appelle Cap des tempêtes. Ça peut sembler un peu abusif aujourd'hui, quand on voit ce calme, mais ne nous fions pas à l'eau qui dort !


Le sentier qui mène au second phare


Il faut songer à redescendre car l'heure tourne et il reste une étape !


La brume apparaît, disparaît à toute vitesse




Et cette dernière étape, c'est le point le plus au sud-ouest de l'Afrique...


Là où les navires pouvaient commencer à aller plus vers l'Est que vers le Sud...


J'ai nommé :


Le point le plus au Sud de l'Afrique étant Cape Agulhas, assez loin d'ici. Pour prendre LA photo souvenir avec le panneau, ça peut être très long car tout le monde veut y passer... mais l'intérêt ici, ce n'est pas vraiment le panneau n'est-ce pas !

Fin de la 3e journée.

Jour 4
Petite journée en ville. Possibilité de visites guidées payantes avec le Tourist Center, ou Free guided walking tours (www.nielsentours.co.za/), gratuits mais pourboire attendu à la fin.

Traversée du quartier Bokaap, appelé à tort "quartier Malais" vu que les esclaves étaient majoritairement originaires d'Indonésie et d'Inde. C'est là que se regroupent les Musulmans du Cap, descendants de ces esclaves. On dit même que les maisons ont été peintes de couleurs vives en réaction au fait que ces déportés étaient obligés de s'habiller en noir...



Ça met de bonne humeur pour la journée !






Green Market, son marché quotidien d'artisanat local et les jeudis, son marché bio et cuisine du monde


Cathédrale St Georges,  la plus vieille d'Afrique du Sud et appelée "People's cathedral" pour son rôle dans la lutte contre l'apartheid. Desmond Tutu y officiait.



Chambre du Parlement


L'écureuil albinos de Cape Tow, dans les jardins de la Compagnie


 Bureaux du Président Zuma


Traversée des jardins de la compagnie des Indes


Le plus vieil arbre, un poirier de 300 ans, fendu par la foudre, mais il tient toujours !


Évocation de l'apartheid.



 Dans la rue Darling Street il y a un grand bâtiment qui cache, au rez-de-chaussée, un restaurant mixte (Eastern Fook Bazaar) où l'on trouve des mets capetoniens, indiens, turcs, grecs, chinois, italiens, sous la forme d'un grand "take-away" : on repère le plat qui nous intéresse, on paie à la caisse, on revient chercher son plat et on s'installe, soit en bas, soit à l'étage. Dans les deux cas, c'est animé et plutôt bruyant, mais on ressort plus que calé ! Exemple pour 45 rands (3,40 euros) : un gros shawarma au poulet avec 3 garnitures au choix (houmous, légumes grillés, crudités...) et des frites.


Un peu plus loin sur la même rue, voilà le City Hall, où Mandela fit son premier discours d'homme libre devant des milliers de personnes.


Pour finir, ces grands cubes sur lesquels sont gravés à jamais les noms d'esclaves inconnus. Où l'on voit qu'on les nommait d'après leur pays d'origine (Java, Madagascar, Ceylan...) ou bien, quand on était à court d'imagination, on se contentait du nom du mois où il était recensé...


Fin de la 4e journée.

Jour 5
Pour cette cinquième journée, j'ai cherché un prestataire pour aller faire de la dégustation de vins dans la région de Stellenbosch, à 60 km du Cap. Mon choix s'est porté sur Wine Flies car, outre le fait qu'ils viennent nous chercher et nous ramènent à domicile, qu'on est 6 avec un guide spécialiste du vin (pompeusement nommé "lord"), leur tarif est l'un des plus intéressants et ce sont les seuls à proposer le déjeuner inclus. La journée est à 650 rands (48 euros !) avec dégustations originales (vin et fromages à volonté, vin et chocolat, vin et viande séchée, brandy et pêche séchée) dans 5 domaines et repas sous forme de braai traditionnel.


Après avoir récupéré tous les participants (nous serons 6), nous prenons la voie rapide. Le temps est brumeux mais on distingue les monts de la réserve naturelle Hottentot Holland.


Notre premier arrêt, après 45 minutes de route avec un bon son des standards de rock'n roll pour nous réveiller, est la ville de Paarl, et le domaine Fairview qui fait du vin depuis 1693.


Ils se sont aussi spécialisés dans le fromage et les nombreux prix placardés au mur témoignent de leur qualité. Je ne demande qu'à vérifier !!


Nous nous dirigeons vers un "bar" et même s'il n'est que 9 heures 30 du matin, on attaque !


Notre verre de vin blanc à la main, nous traversons la boutique qui me fait saliver...


Plein de petits cubes de fromages, sous des cloches, on boit et on se sert... Feta, brie, camembert, tome de chèvre, chèvre frais, bleu, je ne sais plus où donner de la tête. Alors je les prends tous !!


On peut même admirer l'affinage en cours.


On goûte 5 à 6 vins et l'avantage, c'est qu'on choisit ce que l'on veut dans une liste, ce n'est pas imposé comme à Groot Constantia. Je découvre un très bon "sweet red wine" qui transforme complètement le goût du fromage (il contient 50 % de Porto), et j'en achète une bouteille (95 rands soit 7,50 euros).

Départ pour le deuxième domaine. Le soleil est plus franc et le paysage est bucolique.


Ce domaine s'appelle Villiera et se trouve à Stellenbosh même. On se dirige d'abord vers les vignes où notre guide nous retrace l'histoire de la vigne et du vin, dans le monde et surtout en Afrique du Sud.


Où l'on apprend comment des Huguenots français, fuyant après la révocation de l'édit de Nantes, ont été recrutés par les Hollandais pour venir faire pousser de la vigne et de l'olivier.


Ce domaine s'est spécialisé dans la méthode Cap Classique pour pourrait s'apparenter au Champagne. Nous visitons la cave depuis les machines à égrapper jusqu'au fûts de chêne.


Comme pour le Champagne, les bouteilles sont la tête en bas, et tournées d'un quart de tour tous les jours pour faire descendre le dépôt, qu'il faudra éliminer par la suite.



Mais écouter le guide, ça donne soif !! Sur la terrasse nous commençons donc par le brut, puis le brut rosé.


Puis des rouges et des blancs avec des biltongs, spécialité sud-africaine (viande de bœuf séchée et épicée). Comme j'ai dit au guide que je préférais les blancs doux, voire liquoreux, il me fait goûter en exclusivité un petit vin de dessert de derrière les fagots, l'Inspiration (Chenin blanc vendanges tardives), si bon que j'en prends une bouteille (114 rands = 8,80 euros).


Notre troisième destination est aussi là où nous allons déjeuner : Middelvlei.


Le braai traditionnel : petit verre de vin, des crudités, une salade de pommes de terre, une saucisse grillée (boerewors), une brochette de poulet, d'autres légumes entre deux tranches de pain de mie grillé... de quoi faire disparaître les effets traîtres des premiers verres du matin !


En guise de digestif nous poursuivons la visite et nous goûtons du vin tiré de deux tonneaux différents (chêne français et chêne nord-américain), le but étant de voir si on trouve une différence entre les deux... et on en trouve une !


On remonte dans la jeep, direction le 4e domaine.



Il s'appelle LovanE ("lovani"). Encore une fois, un paysage fabuleux qui donne envie de rester plusieurs jours et non plusieurs heures...


Certains commencent à ne plus marcher trop droit :o)


Ici, on goûte le vin avec du chocolat d'un fabricant sud-africain. Ça me donne une idée de souvenir à ramener, pour changer des éternels t-shirts et porte-clés (voir plus bas). Le mélange est très intéressant, surtout qu'on a divers types de chocolats : au lait, noir à 71 % au piment et noir salé.



On commence à accuser le coup, avec tous ces verres et ces vapeurs d'alcool ! Mais la journée n'est pas encore finie...
Direction le "coin des Français", Franshoek, dommage plus personne n'y parle cette langue mais les noms ont conservé des consonances qui ne trompent pas.


Nous voilà chez Annandale, propriété de Gerhard du Toit (ancien joueur des Springbok). Endroit intimiste que peu de tours proposent.


Ambiance dès que l'on entre dans la salle.


Goûter des vins au coin du feu, la classe !


Ici, avec des droewors (boerewors séchés). On finira par un brandy avec des pêches séchées...


Ils ont même fait le vin pour le mariage princier à Monaco, c'est pourquoi l'étiquette est en français !
 


Sur la carte, l'origine des huguenots français venus peupler la région.


Il ne nous reste plus qu'à rentrer. Les montagnes disparaissent lentement derrière nous.


Fin de la cinquième journée.

Jour 6
Pour éliminer toutes ces bonnes choses, un peu de sport ne peut pas faire de mal. Donc aujourd'hui, c'est rando ! La météo est mitigée mais je suis motivée !


Mon guide est l'un de mes formateurs qui organise des activités pour l'école, mais on trouve sur Internet de nombreux organismes proposant du guidage, et les plus intrépides pourront se lancer seuls...



Nous allons donc gravir Devil's Peak, qui culmine à 1001 mètres (le 1 est important !)


Les nuages vont et viennent et on prend tout de suite la mesure du paysage qui nous entoure.


C'est globalement plus facile que Platteklip Gorge, mais il fait aussi beaucoup moins chaud !


Quelques croisements comportent des indications.


Ce sentier est très peu fréquenté.





Les derniers mètres sont plus raides et il faut escalader de gros rochers.


Dommage que les nuages se soient invités !


On recharge les batteries ; j'ai pris un croissant fourré de bacon, oignon, roquette et emmental (38 rands soit 2,90 euros) chez Kalimi, une brûlerie sur Longstreet qui vend aussi des pains au chocolat (en français dans le texte), des croissants, etc.
On rajoute de la viande séchée, des noix et des bananes et voilà un repas énergétique.


Il ne reste plus qu'à attendre une éclaircie, ce qui se produit au bout d'un petit quart d'heure.


Le côté Est de Cape Town est à nos pieds.




 Cela ne dure pas très longtemps et tout le côté Ouest, vers l'océan, restera obstinément bouché.


Nous avons mis 1h30 pour monter et nous mettrons autant à redescendre, le sentier étant glissant, nous ne prenons pas de risques inutiles.
Un éclaircie au moment où nous atteignons la "Saddle", le creux entre Devil's Peak et la montagne de la Table.





 Je zoome sur le quartier Bo Kaap où je suis hébergée, et dans le fond, le stade.


Le centre ville et ses buildings, puis le port.


Nous apercevons la route, notre taxi nous y attend.


 En passant, on jette un coup d’œil sur cette belle montée de Platteklip Gorge.


Plus que quelques centaines de mètres.C'est très agréable d'être aussi près de la ville et de pouvoir s'en échapper au point d'avoir l'impression d'être en pleine nature.


Fin de la sixième journée.

Jour 7
J'ai décidé d'aller visiter les jardins de Kirstenbosch et d'aller ensuite déjeuner au restaurant, pour profiter de la réduction offerte par le bus Citysightseeing et goûter aux produits locaux de la mer. J'achète donc un ticket "one day" (175 rands soit 13 euros) et je descends directement aux jardins.


De nombreux arbres centenaires repérés par cette étiquette.




Il n'est pas encore 10 h, c'est très calme.



Je me rends tout de suite sur le "boomslang", une longue passerelle qui monte dans la canopée.


Elle mesure 130 m de long.


Elle atteint 11,50 m de hauteur.



Après cette passerelle, on n'a que l'embarras du choix dans ce labyrinthe divisé par secteurs : rocailles, protéas, plantes médicinales, plantes comestibles, plantes en voie de disparition... (un plan est disponible à l'accueil). Bien qu'on soit en automne, il y a encore des fleurs.











J'ai réservé mon restaurant pour 13 h, je calcule bien mes horaires pour arriver à l'heure. Je refais avec plaisir ce trajet que je connais : les vignobles de Constantia,


le passage par Hout Bay, puis sur la côte Atlantique la plage de Llandudno,



la remontée vers le Nord, en contrebas des 12 Apôtres,



La réduction accordée par le ticket est valable dans le restaurant "Blues" à Camps Bay, directement sur le front de mer. Après un grand cocktail à base de rhum, ananas, cerise et grenadine (Mai Tai), je prends en entrée des moules de la côte ouest et leur velouté de vin blanc. Excellent...


Je finis par des linguine de la mer : poisson, crevettes, moules, supions et calamars.  Je n'arrive pas à tout finir tellement c'est copieux. Total de la note : 285 rands (21 euros !!), avant la réduction de 10 %.


Je fais quelques pas sur la plage pour digérer, je suis repue ; le temps s'est brusquement couvert.


Des parapentistes en plein ciel


J'attrape le premier bus qui passe et termine mon circuit.

Fin de la septième journée.


Jour 8
Pour ce dernier jour, je ne peux pas refaire la montagne de la Table pour cause de météo défavorable. Je vais donc à l'aquarium des deux océans, à pied, pour changer. Coût de l'entrée : 118 rands (9 euros). On peut y passer deux bonnes heures. La première partie concerne l'océan Indien, la seconde partie concerne l'océan Atlantique. Puis on monte à l'étage où l'on voit divers biotopes. On voit toutes ces petites bébêtes de très près.




L'aquarium de ces poissons-clowns a été aménagé pour que les enfants se faufilent dedans : succès garanti !






Les grandes vitres pour voir la forêt de kelp et les gorfous nager à toute vitesse


En dernier, la fosse des prédateurs avec requins bouledogues, thons...



Je continue ma balade dans le coin, c'est le Waterfront et ses dizaines de magasins et restaurants.


Je choisis une paella à l'un des stands (60 rands, 4,50 euros), pour changer un peu. Puis en dessert, un pain aux raisins ! On trouve de tout ici : fromages locaux, chocolat belge, nourriture indienne, miel, repas végétariens, jus de fruits frais...


Je continue vers la zone plus commerciale où c'est la frénésie, car veille de fête des mères. Ici, les mêmes magasins que dans n'importe quelle zone commerciale du monde : vêtements, parfums, bijoux, aliments, maroquinerie, artisanat local...
Comme il y a un petit vent frais, je prends un chocolat chaud dans l'un des nombreux bars sur la jetée.

 

Il ne me reste plus qu'à franchir le pont à bascule et flâner sur le chemin du retour dans la Marina...



Fin de la 8e journée.

Souvenirs
En plus des deux bouteilles de vin (bien penser à la place qu'il peut rester dans la valise, et surtout au poids !), j'ai ramené du Rooibos, ce thé rouge (qui n'est pas du thé), originaire exclusivement d'Afrique du Sud (acheté dans une des boutiques des jardins de Kirstenbosch) ; l'avantage, c'est le poids minimal !
J'ai aussi ramené des plaquettes de chocolat sud-africain.
La première marque est "Le chocolatier" que l'on trouve au Food Lovers (centre ville). C'est du chocolat façon suisse, sans sucre ajouté, bio (existe en blanc, noir à 55 % et 70 %).
Il y a aussi un fabricant de chocolat sur Wale Street : Honest.
Jolis packaging et parfums originaux : racine de maca, sel du désert du Kalahari, grains de paradis (poivre du Ghana)...


Sans oublier les fameux biltongs et droewors, faciles à glisser dans la poche d'une valise...

Bon voyage !

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