dimanche 22 mai 2016

Sable blanc, granit rose et forêt verte : retour aux Seychelles

Dans ce carnet, j'espère montrer que les Seychelles ne se limitent pas aux plages de sable blanc et au farniente que l'on veut nous faire passer comme seuls centres d'intérêt de cet archipel...
 
Second voyage "plongée" de l'association "La Plongée Lé Bon", avec Sophie (moi-même !), Patrice et Kevin.
Arrivée de nuit le jeudi 5 mai... au petit matin on redécouvre avec plaisir notre chambre d'hôte le Triskell, à Mahé, dans un jardin toujours aussi luxuriant...


La température dès le petit jour est lourde et étouffante. Mais c'est ce qui permet d'avoir d'aussi belles fleurs !


Voilà le petit-déjeuner le plus survitaminé que j'aie jamais eu : salade de fruits tropicaux et jus de fruits ! Sans oublier les toasts, beurre salé, confiture et gaufres de Shirley... Il nous faut de quoi affronter la taversée d'une heure en ferry !


Christian nous emmène à la jetée, départ à 10 h.
On fait la queue pour monter dans le ferry qui nous mènera à Praslin. La chaleur est de plus en plus étouffante malgré les nuages. Encore plus chaud qu'à la Réunion !


Une petite heure de traversée... juste le temps de se sentir mal sans être totalement malade...


Je remets enfin les pieds sur le plancher des vaches !! Maintenant on attend nos valises ; il fait plus beau qu'à Mahé et pourtant seulement 40 km séparent les deux îles.




Anne, de la villa Bananier, vient nous chercher. Vite on prend possession de la chambre. Le style est assez spécial mais le lit est géant (on pourrait être 3 à l'aise !).


Les vacances, ça s'arrose ! 


On file sur la plage car on va plonger direct après le déjeuner ! L'Anse Volbert est à 3 minutes à pied de notre chambre.



Nous plongeons avec Octopus, comme l'autre fois. Nous constatons avec stupeur la dégradation des fonds marins ! Coraux blanchis par le réchauffement (l'eau a atteint 34 °C), matières en suspension et algues vertes, au final je ne plongerai que 5 fois contre les 10 prévues. Seuls les gros plans permettent d'obtenir des photos à peu près correctes. Les vidéos tournées par Pat sont également de bonne qualité.


Pat et Kevin plongeront tous les jours sans discontinuer, eux !


Il faut être près de la surface pour y voir clair...


Gaterin rayé


Platax



Minipoissons bien planqués dans les coraux


Il y a toute une vie qui s'agite là-dedans







Idoles des Maures


Juvéniles


Carangues





Perroquet


C'est la première fois que je plonge et que je n'ai pas froid au bout d'une heure malgré ma combi intégrale. L'eau est à 31 °C. Les garçons eux, n'ont qu'un lycra et un short de bain.


Tortue imbriquée


Licorne


Groupe de rascasses volantes


Beauclairs


Planqué dans le fond, un requin de récif. Plus visible sur la vidéo.


Une autre espèce de poisson-clown et son anémone


Le désert de coraux morts...


Priorité aux poissons !


Le dimanche étant réservé aux plongées doubles (on plonge sur deux sites différents sans revenir à terre), je décline la proposition ! Mon estomac ne le supporterait pas. J'en profite pour arpenter les 2 km de la plage.






Je me rends compte que cet amas de rochers est accessible car c'est marée basse, je vais y faire un tour.






Sable blanc, rochers roses, c'est la carte postale des Seychelles.


Le soir venu, nous retrouvons trois autres plongeurs pour aller dîner au fameux buffet du resto "Les Lauriers".


De nombreuses entrées, salades, caris, une soupe de poissons exceptionnelle, et au grill : Edwin, toujours de bonne humeur. Les morceaux qu'ils nous sert sont d'un fondant, je ne vous dis que ça !


La situation sous l'eau ne s'améliorant pas vraiment, après 5 plongées entre vendredi et lundi, je laisse les garçons à leurs palmes et masque et m'offre une petite excursion le mardi sur une île voisine de Praslin : Curieuse.
Seulement 2 km de bateau, ça me va très bien !


Nous sommes lâchés sur la plage. Nous avons 3 heures à flâner avant le barbecue. Journée No Stress donc !


Telle une Robinsonne, je laisse mes pas dans le sable...




Les quelques infos utiles


Nous devons traverser l'île de Baie Laraie à Anse St José. Même pas 2 km à faire en 3 heures... je pense que je vais marcher à reculons... et sur les mains !


Rencontre avec les habitantes de l'île, les fameuses tortues géantes des Seychelles. Énooooormes !



Le sentier est bien aménagé.


Après les escaliers, on redescend vers la mangrove, à marée basse.


Je m'arrête pour laisser passer les autres visiteurs et surprendre la vie terrestre.
Un lézard vert fluo...


Des petits crabes noirs ou gris, qui se fondent parfaitement dans le paysage (prendre une loupe !)...


Je n'en reviens pas de débusquer un héron cendré !! Il se laisse photographier quelques secondes avant de prendre son envol.


Le sentier prend un peu de la hauteur.


On arrive rapidement de l'autre côté. Une belle plage nous attend, où on s'installe pour patienter sur le sable ou dans l'eau. Puis vient l'heure du repas : barracuda et bourgeois grillés, poulet grillé et légumes, petites bananes... simple mais suffisant !


Dernier tour sur la plage avant de repartir faire du PMT à l'ilot Saint-Pierre : cette tortue me donne l'occasion de faire la photo de ce qu'a dû être ce que les premiers hommes débarquant ici ont vu !


Le mardi, j'accompagne les garçons au club de plongée histoire de papoter un peu ; ils croient dur comme fer que les conditions vont s'améliorer. Mais c'est un peu trop long à venir à mon goût, j'ai d'autres plans !


De mon côté, je me lance dans un des rares sentiers de l'île : le Salazie track qui rejoint le Pasquière track et redescend jusqu'à une anse plus au nord, l'Anse Possession. Ne comptez pas sur les fléchages ! Tout ce que je peux dire, c'est qu'il faut commencer à monter en face de la guest house "Chez Michèle", entre deux arrêts de bus !
Merci quand même à la personne qui a mis cette image sur Internet et m'a confortée dans l'idée de partir découvrir ce sentier : je suis partie d'Anse Volbert pour redescendre à Anse Possession, puis retour par le même chemin (environ 10 km, 3 heures, grosse chaleur, végétation envahissante, la moitié de montée et l'autre, de descente avec un tout petit plat au milieu !) :


C'est tout d'abord un sentier bétonné qui traverse des zones peu habitées.



Même à l'ombre, il fait chaud comme dans un four.


L'eau du ruisseau n'est pas plus fraîche. J'ai pris 2 litres d'eau avec moi, je sais qu'il me faudra en trouver pour le retour car je dégouline déjà alors que je marche depuis 15 minutes seulement !


Le mystère du poisson gravé...


Le sentier monte l'air de rien...


Les deux seules indications rencontrées au bout d'un moment :



Mal indiqué, il est peu fréquenté et donc bien végétalisé !



J'arrive à un premier croisement et aucune indication (pourtant il y a un balisage de points blancs avant). La disposition de quelques pierres me fait opter pour la droite, gagné !


Après une montée régulière envahie de racines, je sors du sous-bois pour me retrouver sur un genre de plateau appelé la Plaine hollandaise. Les branches en travers vont bientôt finir de masquer la trace !


Et voilà enfin une première vue sur l'autre côté de l'île !


Le soleil tape toujours plus... Je me retartine d'écran total...


Euh... c'est par où ?


Heureusement cette partie totalement envahie ne dure que quelques mètres. Et puis voilà une autre vue sur les îles voisines !


Ici s'amorce la descente.


Heureusement à l'ombre. Les vacoas (pinpins) atteignent une hauteur incroyable !


Il y a même de la vanille un peu partout...


La végétation change constamment. On est bien loin des cartes postales, plages et rochers roses !


Ici c'est un genre de roselière, quelques planches facilitent la traversée.


Sans crier gare, le chemin débouche sur une intersection. À gauche on peut descendre sur Grande Anse, à droite c'est la Pasquière track, ma direction. Je suis contente que cela soit indiqué, car je n'avais pas vraiment d'idée de où je me trouvais !


Cette partie semble plus fréquentée.


Ce sont des "prunes de France" !


Voilà enfin la vue sur l'océan, encore un effort sous le feu du soleil !


Après quelques virages, on arrive à la petite usine locale


Le chemin arrive sur la route, aucun panneau, aucune indication... je prends à gauche, au hasard ! Il n'y a pas foule !


J'ai faim, chaud, soif, je m'arrête dès la première trouée dans la végétation. Pas mal !


J'avale mon pique-nique sous un arbre et me mets en quête d'un resto ou bar pour demander de l'eau. Le retour va être rude, car le beau temps persiste et signe !


Je rencontre quelques ouvriers près d'une maison en chantier, je leur demande s'ils ont un robinet. Mieux que cela, ils me donnent une bouteille d'eau qui sort du frigo et remplissent mes autres bouteilles ! Je leur souhaite bon courage car travailler sous ce cagnard, ce n'est pas évident non plus.
Je décide de me poser un moment au bord de l'eau. Ce ne sont pas les endroits idylliques qui manquent !!


Derrière moi, l'île Curieuse où j'étais la veille. L'eau est chaude, impossible de se rafraîchir les jambes !


Je reste à l'ombre, face à la mer... le temps de digérer et de m'hydrater correctement.


Je sais que j'ai une bonne heure de remontée avant d'atteindre le sous-bois de l'autre côté... Là, je me dis que toutes mes randos ces dernières semaines, sous le chaud soleil de la Réunion, m'ont bien préparée à cet effort :o)


Je retrouve la chambre et la douche en début d'après-midi. J'attends avec impatience le repas du soir, qui comme toujours, est un vrai régal. Du poisson, de la viande, des crudités, des légumes en purée, fondue, rôtis... et du riz !


On mange comme des ogres pour refaire le plein de calories : moi à cause de ma rando, les garçons à cause de leur poursuite insatiable des animaux marins !


Jeudi, nouvelle sortie terrestre pour moi ! Je fuis comme la peste les endroits trop touristiques, surtout quand je sais qu'il existe une alternative avantageuse. Je n'irai donc pas à la Vallée de Mai, mais à la réserve naturelle du ravin du fond Ferdinand, 6 fois plus grande, 3 fois moins chère, 10 fois moins bondée. Elle se situe tout au sud de Praslin, à Anse Marie-Louise.
Quelques panneaux à l'accueil, c'est tout. Pas de boutique attrape-touriste ni de vente forcée de boissons à prix honteux.


Il y a une visite à 9h30 et nous sommes 4. Le guide est inclus dans la visite, qui coûte moins de 8 euros (contre plus de 20 à l'autre endroit) !


Cette réserve est un sanctuaire pour le fameux coco de mer, le plus grand palmier du monde, qui donne aussi la plus grosse noix du monde : le coco-fesse qui peut peser 40 kg.
Ici, ce plant n'a que 3 ans et dépasse déjà largement le guide ! Et la taille des feuilles !


Le prix du coco-fesse peut atteindre plusieurs centaines d'euros, d'où le braconnage. C'est pourquoi ils sont protégés dans les réserves, et marqués.


Ici, les cocos sont mis à germer pour être revendus et replantés ailleurs sur l'île.


Il faut attendre 25 ans avant qu'il donne son premier fruit !


Fond Ferdinand comprend 7 espèces de palmiers endémiques.



On y trouve aussi beaucoup de bois de Takamaka, qui servait aux charpentes des bateaux et maisons.


Le cheminement est très agréable car l'ombre est importante, mais il fait quand même plus de 32 °C et on transpire à grosses gouttes.


Ici, le fruit du coco de mer mâle, avec ses minuscules fleurs. Il en sort un tous les 6 mois environ et c'est le vent qui se charge de la pollinisation.


Les marches se font de plus en plus nombreuses.


Les grosses noix sont celles qui ont été fécondées, les autres, petites, ne l'ont pas été et finiront par tomber. Il arrive même qu'il y ait des "jumeaux" : deux cocos-fesses dans une seule coque !


Nous arrivons près d'un coco de mer d'environ 50 ans. Voilà la taille de la feuille. On comprend pourquoi elle servait à faire les toits des maisons : large, très épaisse, résistante et d'une durée de vie de 30 ans.


Je n'en reviens pas de l'épaisseur et de la dureté de cette feuille ; on dirait du verre trempé !


Ces palmiers peuvent vivre 500 ans et atteindre 30 mètres


Une autre espèce moins impressionnante mais plutôt redoutable


La fleur du fruit mâle, avec une odeur sucrée


Nous commençons à trouver des plants plus petits car ici, il y a eu deux grands incendies ces 30 dernières années, les palmiers sont donc jeunes.


On est dégoulinant de sueur pour les derniers mètres, mais c'est pour la bonne cause : plusieurs vues sur les îles alentours !


Il aura fallu 7 ans aux quelques personnes qui ont construit le sentier et les escaliers de toute pièce...


La superbe vue sur la baie Ste Anne et les îles voisines


Vers le sud-est, Mahé...


La jetée et Anse la Blague


La peau commence à nous cuire, on redescend sans se faire prier.


Le guide nous propose de rallonger la balade de 20 minutes... on dit oui ! On emprunte un autre sentier, plat celui-ci. L'occasion de voir les racines de vieux badamiers, si particulières,


des camarons de rivière, ces grosses crevettes à deux longues pinces, qu'on trouve aussi à la Réunion (mais nous on les mange, aux Seychelles elles sont protégées)


une des six rivières qui serpentent dans la réserve, dans laquelle on rêverait de se jeter pour tenter un rafraîchissement...


et, excusez du peu, juste au-dessus de nos têtes, rien de moins que le fameux kato noir, endémique et protégé (ou perroquet noir), si difficile à voir en temps normal... J'ai bien fait de venir ! C'est tout juste s'il ne ne jette pas sur nous les morceaux de fruit vert qu'il tient dans sa patte et qui ne sont pas à son goût !!


Il est midi passé, la visite s'achève, j'attrape le premier bus et retourne à Anse Volbert en longeant la plage. Eau toujours aussi chaude et toujours aussi trouble...


Jeudi matin, j'envisage de faire le tour de l'île en bus. Disons qu'on fait 95 % du tour vu qu'il n'y a pas de route entre Anse Lazio et Anse Georgette.
Pat m'appelle soudain : il y a un kato noir, dans l'arbre en face en train de manger une carambole !!


Il n'y a pas d'horaires à l'arrêt de bus. Vu que l'attente s'éternise, j'en déduis que j'ai loupé le précédent de peu. Je retrouve deux personnes qui avaient fait la visite de Curieuse avec moi, on papote pour patienter... Puis le bus arrive. C'est celui qui va traverser l'île par le parc national et la forêt.


Quelques virages qui montent, d'autres qui descendent, c'est rapide. Me voilà sur la côte Est de l'île. Le bus va vite, brinquebale, saute, sursaute, me secoue dans tous les sens, alors j'attends les arrêts pour prendre des photos pas trop floues !


Cette côte a l'air encore moins animée que l'autre, avec uniquement des hôtels et des villas meublées... Au terminus "Mont Plaisir" je vois un début de sentier glissant et rocheux "vers Anse Georgette", mais aucune idée du temps qu'il faudra et je suis en sandales, tant pis. Le bus suivant ne tarde pas à arriver, pour une fois !
Celui-ci va faire toute la côte Sud. En moins d'une heure j'aurai atteint l'autre terminus !



Je passe par l'Anse Possession que j'avais atteinte en 1h30 de marche environ le jour de ma rando ; en bus, il m'aurait fallu 10 minutes depuis la chambre... mais quand on aime marcher, on ne compte pas !


Puis nous passons des logements de luxe...


Le chauffeur nous "largue" à un croisement et nous dit "Anse Lazio, c'est tout droit". OK ! Tout droit, pas tant que ça ! Virages et dénivelés en prévision !


J'ai faim (il est presque 13 h), j'ai chaud, j'ai soif et je dois attaquer un raidillon ! Faut-il que j'aie envie d'aller (re)voir une des plus belles plages de Praslin !


L'ombre est inexistante. Enfin, la montée se transforme en descente. Avec la vue.


Mer houleuse, courants forts, ce n'est pas aujourd'hui que je vais faire des photos en palmes masque tuba.


Je mange au resto "pieds dans le sable" en profitant de la vue et du calme, à part le grondement des rouleaux qui s'écrasent.


Semblant de sieste sur la plage, à l'ombre, puis chemin inverse pour revenir à l'arrêt de bus.

f

L'Afrique n'est jamais très loin de nos voyages !


Pour notre dernier jour sur Praslin, j'accompagne Karine rencontrée au club de plongée. Direction "la Digue", la troisième plus grande île des Seychelles. Un petit bijou préservé, d'après les guides touristiques, et aussi là où se trouve la "plage la plus photographiée au monde"... On verra ce qu'on verra !
On embarque à 7 sur le bateau.


Il n'y a que 15 minutes de traversée et la mer est plutôt calme.


L'île mesure 5 km de long et 3 de large. On arrive à la jetée...


On prend possession de nos vélos, inclus dans le tarif de l'excursion. Remarquez les astucieux paniers placés à l'arrière ! Bien pratique pour y déposer les sacs à dos lourds avec l'eau, la crème solaire, la serviette, le masque, les palmes, le tuba, l'appareil photo !


Conduite à gauche mais en vélo, ça va ! Au bout de quelques mètres déjà, on s'arrête photographier Praslin.


L'ambiance y est encore plus détendue qu'à Praslin, c'est dire !! Pas besoin d'antivols, la confiance règne.


On sait qu'il y a du monde à l'église...


Cette très vieille case en bois sous tôle est la réception d'un complexe de bungalows plus modernes.


Après avoir dépassé deux des trois villages fusionnés (La Passe et La Réunion (à cause de Réunionnais qui ont fait partie des premiers habitants), on arrive au domaine de l'Union (entrée : 100 roupies, permettant d'accéder à plusieurs plages) qui regroupe des activités historiques comme ce moulin à coprah actionné par un bœuf (pour récupérer l'huile de coco). Mais l'animal fait grève aujourd'hui !


Au centre, le poteau de bois tourne et écrase le coco.


L'huile est récupérée en contrebas. On peut en acheter dans une échoppe voisine, ainsi que divers souvenirs. C'est le seul endroit où j'ai trouvé du miel des Seychelles, très parfumé mais pas trop fort.


Juste à côté, un enclos de tortues géantes, écrasées par la chaleur elles dorment presque toutes à l'ombre d'un arbre.


De très beaux jardins aménagés n'offrent que peu d'ombre.


Ici, plantation de vanille. Remarquez le recyclage judicieux des enveloppes de coco, au pied des plants, pour conserver l'humidité ; et en plus, cela rajoute un bel effet esthétique.


La balade en vélo est vraiment agréable...


Vient l'endroit où tout le monde doit déposer son vélo pour continuer à pied. On marche 3 minutes et on arrive à ces fameuses plages "les plus belles du monde". Bien sûr, les touristes sont agglutinés sur les premières. On continue quelques dizaines de mètres, et on trouve facilement des endroits déserts !





C'est vrai que c'est pas mal... mais LA plus belle du monde ? Qui a décidé de cela ?



Le sentier s'arrête dans les rochers. La marée est haute et la mer est agitée, on abandonne l'idée d'aller voir derrière ce qui se passe. Demi-tour, on récupère nos vélos et on prend la route vers le Nord.



À Anse Sévère, on évite de peu la collision !!


Alors que l'on mitraille cette placide tortue sous toutes les coutures, on remarque un stand joliment aménagé de fruits variés et noix de coco. On se rend compte qu'il n'est pas loin de midi, alors un apéro local s'impose !


La dame nous ouvre une noix, elle est remplie à ras bord, ce qui est largement suffisant pour nous deux.


Toujours le même spectacle devant nous : Praslin, l'océan, les vagues, le sable. Mais trop d'agitation pour y faire du PMT.


Une fois qu'on a bu toute l'eau, on demande à la dame de nous ouvrir la noix pour en manger la chair, légèrement molle et parfumée. Rien à voir avec le coco râpé en sachet !


Comme on a faim, on demande aussi qu'est-ce qu'il y aurait dans le coin pour manger. On nous répond "le Takamaka café". Il suffit de quelques minutes de vélo pour tomber dessus.


Les tables et bancs en bois sont juste entre la route (sans circulation, si ce n'est quelques vélos) et la mer. Quelle tranquillité !


J'en voulais depuis un moment mais les restos n'en avaient pas. Ici, c'est écrit sur l'ardoise alors je me précipite : la salade de zourite (pieuvre). Préparée avec plein de petits légumes. Miam !


Nous enfourchons nos montures et continuons de longer la côte sur la petite route bétonnée.


Encore de très belles plages qui n'ont rien à envier aux autres.


Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas tout plat ; il y a plein de petites montées et petites descentes ! Ça nous permet de garder la forme.


Nous arrivons à une très belle anse un peu protégée des vagues. On se dit qu'on se baignera là au retour, pour se rafraîchir.


Incroyable sensation de liberté, en vélo sur cette route côtière, sans véhicules à moteur...


Et puis, ça alors ! La route s'arrête tout net ! Nous sommes à Anse Fourmi. Il est possible de continuer en fait, mais il faudrait de bonnes baskets, et du temps... ce que nous n'avons pas.


Comme prévu, on se baigne après avoir laissé nos vélos sur le bord de la route.


Le retour au centre est très rapide ; nous empruntons la 3e route pour une toute autre destination : le point culminant de l'île, Nid d'Aigle. Après 10 minutes de plat, la route se met à grimper soudainement d'une façon impressionnante : près de 30 % ! On descend vite pour pousser les vélos mais on cuit, on bout, on suffoque, on dégouline... et on finit par les laisser dans un virage (il n'y a pas de vol ici !).


La montée qui s'ensuit pendant une vingtaine de minutes me rappelle les bons sentiers réunionnais. Aucune voiture qui passe ne nous propose de nous emmener :o)
On suit les panneaux "Bellevue restaurant", la route en virage se transforme en escaliers, pouf pouf pouf et nous voilà sur la terrasse de cet endroit exceptionnel, à 250 m d'altitude :


On a vite fait d'oublier la difficulté de la montée quand on voit ce panorama ! Nous sommes seules, Sami qui tient les lieux nous dit que généralement, les gens montent le matin (mais bon il ne faut pas croire qu'il faisait moins chaud ce matin !!). Il nous montre sa belle table débordant de fruits et nous prépare un délicieux mélange de jus.


Deux grands verres pleins à ras bord, les vitamines et la fraîcheur, et la méga-vue sur Praslin. En plus on a une petite demi-heure à profiter de la vue et à reprendre notre souffle avant de redescendre prendre le bateau du retour... Tchin tchin !


Inutile de dire que la descente se fait plus rapidement et facilement que la montée !
Ainsi s'achève cette dernière journée à Praslin. Le lendemain, on prépare les valises, on dit au-revoir, on prend le ferry pour retourner à Mahé...

Pour ne pas louer de voiture (conduite à gauche et indications quasi inexistantes), nous choisissons de faire le tour de l'île avec Christian, notre hôte qui propose cette prestation.

Direction le sud...


Il nous amène à un endroit très peu fréquenté et connu, car il n'y a pas vraiment de plage et l'eau y est agitée : Police Bay.


Un peu comme notre Sud sauvage !


Nous continuons de remonter la côte ouest.


Succession de jolies plages complètement désertes...


Nous voilà à Anse Soleil, heureusement que nous avons un guide et que nous sommes en voiture. Le bus ne vient pas par là, le premier arrêt est à plusieurs kilomètres et il n'y a pas d'indications !



On voit bien au loin, le gros grain qui s'abat... on espère pouvoir vite le traverser et retrouver le soleil.


Ça, pour le traverser, on le traverse !


Une heure plus tard, alors qu'on passe au niveau de la plantation de thé sur la route du Morne Seychellois qui culmine à 900 m, on est toujours dedans et la foudre tombe tout près de nous !


On redescend sur Victoria, la capitale, et son mini Big Ben. Il pleut moins fort.


On va maintenant vers la côte Nord et ça ne s'arrange pas !


On en profite pour une pause déjeuner à Beauvallon, à La Fontaine. Quelques cocktails sympathiques pour nous redonner le sourire...


Enfin la pluie finit par s'arrêter ! Sur la plage, des pêcheurs remontent leur filet ; les garçons vont leur donner un coup de main. Que vont-ils avoir pris ?


Quelques poissons... et grosse déception en constatant la présence de trois jeunes requins, environ 40 cm (requins marteau et requin pointe noire), qu'ils ne remettront pas à l'eau malgré leur petite taille. L'espèce ne risque pas de se renouveler...


Nous finissons notre boucle en repassant par Victoria et ses (ridicules) embouteillages.


Comme il est encore tôt, Christian nous amène au village artisanal qui a été inauguré par "Minis Ledikasyon" ;o)


On y trouve une veille demeure créole encore meublée





 

Il y a aussi quelques échoppes d'artisans et leurs souvenirs "faits main" mais le lieu n'est pas assez mis en valeur. Fin de la journée et du séjour ! Bilan mitigé pour les plongeurs (et la vidéo a quelques problèmes de mise en ligne, elle viendra plus tard), très positif pour moi ! Oui, on peut aller aux Seychelles et faire autre chose que de la plage !!
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Tortue géante des Seychelles sur une plage de Curieuse
 
 

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